21.07.2008
« Kill a paedaphile » ? Où est le viol-ent ?
Ces derniers temps, je traîne beaucoup sur Facebook. Je suis tombé sur un groupe : « kill a paedaphile » . Son créateur et ceux qui ont rejoint ce groupe, et surtout ceux s’expriment sur le « Wall », appellent au rétablissement de la peine de mort d’abord (soit…), mais ensuite ils en viennent à l'appel au meurtre et à la torture des pédophiles.
Voilà ce que j’ai à leur répondre :
Tuez-moi d’abord.
Les pédophiles sont « la lie de l’humanité » ? Moi, souvent, je me dis que je suis nul, mauvais, que je suis le dernier des cons. Bref, je fais partie de la lie de l’humanité. Tuez-moi.
Ma sexualité ? hum… pas toujours une réussite. Elle pourrait dévier un jour, et puis avec une bonne dépression, je vais peut-être mal finir. Tuez-moi, au cas où.
Ils ont fait du mal à des enfants ? Eh bien moi, je suis enseignant. Je violente des enfants et des jeunes tous les jours ; en effet, je les oblige à faire ce que je leur demande. Et si ils refusent, je les punis. Il vaut sans doute mieux me tuer.
Ils sont fous, inconscients, égoïstes ? Tout comme moi : je parle tout seul, je me plante souvent (c’est bien la preuve que je suis inconscient !), je ne pense qu’à moi. Je suis trop mauvais, trop dangereux pour la société. Tuez-moi. Au nom du bien, au nom de la vie, tuez-moi. Je suis un salaud. Tuez-moi.
Un jour, j’ai souhaité du mal à quelqu’un d’autre, et un autre jour, j’ai même frappé quelqu’un. Alors je vous en supplie, rétablissez la peine de mort et tuez-moi. Non, non, ne me trouvez pas d’excuses, ne cherchez pas à me comprendre, je suis un monstre. Liquidez-moi.
Et puis après, n’oubliez pas de tuer ceux qui tuent des gens.
Et surtout, ne vous demandez jamais ce que veut dire « circonstance », « contexte », « blessure de l’enfance », « limite », « souffrance ».
Enfin, ne comparez pas la force qui aide et celle qui supprime. Vous pourriez être surpris.
On me répondra peut-être: "Et les victimes? vous y pensez?" Oui, évidemment. Je les écoute dès que je peux. Et jusqu'à présent, pas une n'a dit que se reconstruire passait par de la violence infligée aux autres.
12:32 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : violence, incitation à la haine, incitation à la violence, peine de mort