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20.11.2008

"Dieu est une femme et elle a ses règles en ce moment"

Auteur: Benjamin, 18 ans, adhérent MoDem.

 

Exode, VII, 21: « Et il y eut du sang dans tout le pays d'Egypte » .

"Débiblisé", actualisé, ce discours décrivant les conséquences de la fureur divine traduirait un syllogisme biologique évident : Quand les femmes ont leurs règles, elles saignent et sont de mauvais poil. Dieu, le Grand Architecte, serait une femme : la Main Invisible. Donc Dieu aurait ses règles en ce moment.

Il y a vingt ans de cela, un Mur a été abattu et un système battu. Le vent de l’Ouest devait apporter de l’air frais à une partie du monde asphyxiée. C’était sans compter sur les vents contraires qui renverraient avec eux les particules d’incompétence et d’inhumanité que Tchernobyl avaient rejetées trois ans plus tôt. Au XXème siècle, les Hommes pouvaient proclamer : « La Liberté ou la mort ! », au XXIème ils auront la Liberté puis la mort. Après la honteuse horizontale, ce fut au tour des orgueilleuses verticales d’être détruites en 2001, les fous de Dieu ne pouvaient pas libérer ces hommes et ces femmes alors ils les ont tués.
« Qui fait l’ange fait la bête », Pascal.

On a rendu la liberté à des Hommes démunis pour en faire des animaux frustrés et vivant (ou agonisant ?) à crédit, des parfaits con-sommateurs. Ceci avec l’angélisme du libérateur, et la délicatesse du bourreau, en somme de véritables assa-saints.

On a fêté pendant vingt ans cette victoire historique, on s’est enivré, on a dansé, on a même chanté à l’unisson (en anglais !). Aujourd’hui, en 2008, on a la gueule de bois, il faut séparer les derniers pochtrons qui en avaient profité pour s’étriper dans l’indifférence générale, nettoyer les canettes et les gobelets écrasés, le résultat d’une orgie d’irresponsabilité.

Si la couleur de peau du nouveau Président américain nous invite à ne pas noircir le tableau, elle ne doit pas non plus obscurcir notre jugement. Un jugement qui doit être sévère, impitoyable, radical. Le petit soldat de plomb l’a dit : « il faut trouver et punir les responsables » ... quitte à les « buter jusque dans les chiottes », renchérirait le premier ministre-président d’un pays, qui après s’être froidement battu, s’est fraîchement converti au système ?

OUI, Dieu est une femme et elle a ses règles en ce moment. De 1929 à 2008 c’est cyclique, c’est économique, et si on ne fait rien elle les aura encore et encore jusqu’à ce que ce système atteigne la ménopause et devienne définitivement infécond. Faut-il s’en désoler ? Sûrement, mais au fond désirons-nous vraiment briser ce cycle infernal et nauséabond ? Rappelons-nous de ce que nous disait Nietzsche : « les meilleurs choses ont d’abord un goût de sang ».

 

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