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27.08.2009

Une société fraternelle ?

Hier, je vous avais donné rendez-vous "pour un projet où je livre un concept remodelé à ma sauce". Chose promise, chose due.

(Ajout une demi-heure après: hier soir j'étais au cinéma (voir Inglourious Basterds...) et jusque maintenant, je n'avais pas vu que Christophe Ginisty était allé au clash. Eh bien, je trouve que ma note n'est pas du tout hors de l'actualité, finalement... ;-)

D’après mes mûres réflexions, je pense que le concept de fraternité est tout sauf une douce utopie.

Ce que je constate, c’est que grossomodo, la liberté, on l’a obtenue. Or, pour l’égalité, c’est raté.

Je propose donc de faire passer la fraternité avant l’égalité dans la devise de la République. Oui oui, rien que ça !

Quel sens j’y vois ?

J'en vois deux:

1. Celui que l’on pourra atteindre l’égalité si l’on réussit le pari de la fraternité.

Concrètement, il s’agit de reconsidérer l’égalité, car l’histoire nous a fait constater qu’elle peut être un non-sens, ou tout du moins un leurre, si on ne pense pas cette égalité dans une cohérence d’ensemble suffisamment définie.

Nous sommes actuellement au bord de lois absurdes, du style : « Les femmes de moins de 52 kilogrammes peuvent elles aussi avoir accès au métier de déménageur. Toutefois en raison de leur incapacité à transporter seules une armoire, deux assistants déménageurs leur seront attribués, payés par l’allocation « incapacité partielle et inégalité d’accès à l’emploi librement choisi ». »

(Remarquez, je vais peut-être pouvoir obtenir les services publiquement financés d’une esthéticienne et d’un prof de muscu pour enfin pouvoir faire mannequin?? Mais je m’égare. Reprenons...)

J'ai voulu pointer ici directement un effet pervers du marxisme. Or, après y avoir longuement réfléchi, je ne vois en fait d’égalité possible et souhaitable que si elle s’inscrit dans la visée de l’épanouissement des personnes au sein d’une société. Je ne veux pas d’une justice sociale de papier, ou d’une égalité-vernis-juridique, qui a si souvent pour effets notoires de permettre à certains politiciens de se gargariser, et par ailleurs aux citoyens les plus malins d’interpréter les règlements du pays de manière à tirer la couverture à eux pour récupérer des subsides de la nation.

Il faut travailler à l’égalité en dignité et en droit, citée dans le premier article de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948).

Selon moi, sa construction pourra se réaliser avec le moteur de la fraternité.

2. Mais alors, osons nous poser la question suivante : Sommes-nous frères et sœurs ?

(1. mise en garde préalable: Un 'oui' clamé haut et fort peut réveiller les ardeurs prosélytes des grandes religions, notamment monothéistes. Et derrière une réconciliation précipitée et apparente entre elles, se trouveraient en fait de nouveaux risques de conflit.)

(2. segonde mise en garde: je n’irai pas faire le Bisounours à la fête de la Fraternité de Ségo, même si de bonnes idées y seront très certainement exprimées.)

Il y a une chose sûre : Dans notre monde actuel, tout est lié. Ainsi, il est possible de formuler que nous sommes frères et sœurs de destin.

En vérité, mes bien chers frères, ah bah non c’est vrai j’ai dit qu’il fallait pasCommençons par prendre conscience que nous sommes tous ensemble liés par notre défi planétaire.

Nous devons en tirer la conséquence suivante : On ne peut pas avoir pour projet politique de viser la réussite économique nationale sous cet angle = être, rester ou devenir plus riches, plus doués, meilleurs vendeurs… que les autres pays.

Cela signifie nécessairement renoncer à certaines compétitions, compétitions qui ont emballé et enflammé -déjà au moins 2 fois- le système concurrentiel de notre économie capitaliste libérale mondialisée.

 

Alors ? On y va ? Discutons, débattons et pondons-le, ce projet de société humaniste et fraternel.  -Et parce que tous, nous avons une certaine idée de la France- faisons de ce projet de société un projet universaliste. Un projet non pas dominant dans ce monde… surtout pas inspiré de cette ancienne domination inique et inepte qui nous a pollués trop longtemps; mais un projet « écoutant », car nous sommes peut-être aujourd’hui un des peuples les plus à l’écoute des autres cultures du monde. Ça tombe bien, cette écoute participera aux efforts permettant le dialogue des peuples et des cultures, nécessaire pour relever le défi du 21ème siècle, que dis-je!… le défi du troisième millénaire.

 

(ouf! j’ai fini, rendez-vous en l’an 3001 ;-)

 

26.08.2009

Vous avez dit "projet" ?

En ce qui concerne notre projet commun, qui peut se résumer à "mettre fin à la politique de l’UMP", je ne suis pas optimiste.

Pas besoin de revenir sur le constat de ce qui fait le rapprochement PCF-PS-Verts-MoDem-et autres : l’antisarkozysme.

Regardons la situation politique française avec un tant soit peu de hauteur : Mettre fin à cette minable et destructrice politique sarkozyenne de court terme… ? Oui, mais nous n’y arriverons pas simplement en dénonçant tous les méfaits actuels du gouvernement sauce élyséenne, même si c’est sincèrement à l’unisson et avec virulence.

Proposer un projet aux Français, donc. Il n’y a qu’un seul moyen : se mettre d’accord sur 1 à 3 objectifs, puis sur la méthode.

Des objectifs nécessaires et probables seraient :

. .1. Le développement durable.

    Expression déjà trop usée ? Corinne Lepage a parlé dernièrement d’« évolution soutenable ».

    Quoi qu’il en soit, le risque est le même que pour l’actuel gouvernement : Son truc, c’est " la réforme". Or Jean-François Kahn a rappelé sur un plateau télé avec lucidité : "Mais la réforme de QUOI ?"

    Je renchéris : Le développement de QUOI ? L’évolution de quoi ?

    Rappelons que la liste Europe Écologie a connu son succès sans dire précisément quels secteurs économiques elle allait soutenir et lesquels elle allait combattre. Cela n’a donc été qu’une victoire de plus pour la comm’ et les bonnes intentions.

    Alors les écolos ? Dites-moi s’il vous plaît : Biocarburants ou pas ? Nucléaire ou pas ?

    Pas de nucléaire… ? OK, comment s’il vous plaît ?

    Je suis donc déjà inquiet sur un point : Même si on a officiellement un projet commun centré sur  le développement durable, il n’est pas sûr qu’on soit d’accord sur ce qu’on développe ou pas, puisque les divers camps politiques, rassemblés depuis l’extrême-gauche jusqu’au centre, iraient des décroissants aux industrialistes, des « tout social » aux « tout bio », des anticapitalistes aux libéraux modérés… etc.

    2. Une réforme des institutions.

      Déjà, pas sûr qu’on ait envie de s’y recoller, vu que le chantier Balladur vient de se terminer. Je sais bien qu’il est demeuré très loin des idées contenues dans le(s) projet(s) de 6ème République.

      Mais quoi qu’il en soit, ce serait encore plus difficile de se mettre d’accord :

      - Jusqu’où "participative"-t-on notre démocratie ?

      Parce que ça sent si vite le populisme, lorsqu’une idée nouvelle n’est pas maîtrisée dans toute sa complexité.

      - Quid de la fin des départements ?

      - Quels moyens mis en place face aux lobbies? Lobbies qui vont - avec discrétion, malice et cynisme - mettre des bâtons dans les roues dans l’assainissement de notre Justice et son effective séparation d’avec les milieux politiques.

      - Quels dossiers ressort-on ? Quelles amnisties accepte-t-on? Pour celle des pots-de-vineurs des grandes entreprises françaises ? Pour celle des sorciers de la Françafrique ? Pour celle des fraudeurs électoraux qui s’en sont bien tirés jusqu’à présent (Tibéri, Balkany, chaussettes du Sud…etc. ) ?

      Quels débats ? Quand ? Quelle manière de trancher ? Qui vote ?

      Je ne vois vraiment pas comment on peut créer une dynamique commune, cohérente et puissante, compte tenu de la situation actuelle, si loin de permettre de relever les défis que je viens de citer.

      Ou alors… des jeunes qui envoient tout plaquer et qui nous font un revival de mai 68.

      Tiens ça, j’y crois et je parie dessus!  2010 : ton printemps sera chaud !!

      (surtout qu’on va se retaper un 80% d’abstentions chez les 18/25 ans aux régionales en mars ;-)

      Je serais tellement content de voir les enfants et les petits-enfants des jeunes de mai 68 leur renvoyer une révolution sociale sur le thème : « vous avez vécu à crédit sur notre dos pendant 30 ans, maintenant on doit rembourser la dette que vous nous avez laissée. Bah… on veut pas ! »

      Sarko qui se ferait virer par un formidable mouvement de jeunesse, des jeunes anti-mai 68 ! Je rêve avant même de dormir. Mais qu’est-ce que je vais bien dormir !!!

       

      A demain pour un projet où je livre un concept remodelé à ma sauce.