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07.02.2009

Lettre à celle qui a boosté mon engagement au sein du MoDem

Chère Quitterie,

je te dis ma déception car je croyais que justement tu pensais pouvoir changer les choses de l'intérieur. Mais je me rappelle que tu as été assistante parlementaire. Tu sais mieux que moi ce à quoi tu renonces.

Je suis d'accord avec ton état d'esprit, mais je suis surtout en phase avec Christophe Grébert lorsqu'il dit:

" militer, agir, faire de la politique... oui mais sans entrer dans une seule "case", un engagement citoyen multiple, "à la carte", sans être obligé de prendre tout le "menu". "

Pour changer les choses il faut être dans plusieurs groupes, dont un parti. C'est en tout cas ainsi que je me suis engagé comme citoyen , mais d'abord comme humain finalement.

Je trouve des commentaires très bons, très fins, très sensibles ici. De très importantes questions sont soulevées.

Mais je ne crois pas à un nouveau parti... sauf s'il représente la partie émergente d'un iceberg. Cet iceberg serait un projet de société.

C'est cela et seulement cela qu'un groupe politique doit proposer aux Français. Tout le reste est du calcul et de la mécanique... propre ou sale... mais on s'en fout. Seule une vision commune renouvelée du vivre-ensemble sera satisfaisante. Le reste sera de la poudre aux yeux. C'est ma profonde conviction.

Il faut vivre autrement. Ça commence par soi-même. Je l'ai toujours su. Aujourd'hui je le vis concrètement. Et je peux mettre cette chance au service des autres.

Tu as aussi boosté un petit peu mon altruisme. Merci à toi. Je respire mieux quand j'ai une saine relation aux autres.

Quoi qu’il en soit, tu le sais bien: avec toi pour fonder autre chose! Même si ce n'était pas dans un cadre partisan. Je ne jette pas ma carte du MoDem pour autant. Je me suis abstenu pour le vote interne, et d'ailleurs je ne critiquerai plus si facilement les abstentionnistes maintenant. J'ai mieux compris leur dilemme de l'intérieur.

Mais le sel a perdu un peu de sa saveur aujourd'hui. Tant pis, il reste de l'espoir et quoi qu'il en soit, une troisième voie!

Vive le Mouvement Démocrate!

23.10.2008

c'est la loose

Bah oui, c'est la loose, parce que je n'ai pas le temps de faire un compte-rendu du premier café démocrate européen d'hier soir, lancé par 'Orange pressée' (je ne vous dirai son nom que si il veut bien).

Pas le temps de vous dire tous ceux qui étaient là (il y en avait un paquet que je connaissais, et plein de personnes aussi que je voyais pour la première fois)

Pas le temps de faire les liens web non plus.

 

J'ai juste le temps de vous dire que O.P. et Quitterie Delmas ont vraiment assuré:

Tout le monde a pu s'exprimer ET on a fait un brainstorming de qualité.

Enfin, comme a pu dire Karima, on a appris plein de choses!

Clément Le Ricousse, de Saint-Maur (94), doit faire un compte-rendu. Je vous tiendrai au courant (je suis en vacances samedi midi :-)

 

Vivement le 3 décembre pour le prochain caf dem européen!

(où? dans ta capitale...)

26.07.2008

Ce blog auquel je dois tant, victime du mythe de Narcisse.

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt et de plaisir les descriptions des blogs par Luc Mandret ici. Comme l’a fait un de ses commentateurs, j’ai gardé ce texte sous la main pour pouvoir m’en servir à des fins explicatives, au cas où.

Mais sur un autre plan, je réfléchis à la limite des blogs et à leurs dangers potentiels (comme tout le monde j’imagine). Alors voilà...

Voici deux versions (entre autres) de la fin du mythe de Narcisse.

La première: Narcisse se meurt de langueur en n'arrêtant pas de contempler sa propre image

La deuxième (très rare, pas sur wikipedia): Il meurt en se noyant dans l'eau, = miroir qui reflète son image, faut-il le rappeler.

Aujourd'hui, 2 petits écrans sont nos miroirs narcissiques: la télé et l'ordi. Les blogs hélas ne mettent pas beaucoup en lien, ils sont plutôt des miroirs narcissiques en trompe-l’œil.

Je me noie de temps à autres dedans. Je le reconnais bien volontiers.

Mais surtout j’y observe des personnes qui sont en danger réel. Pas chez Luc (Ma Vie en Narcisse) malgré son titre. Mais chez Quitterie, aïe! , là-bas, c’est la queue aux urgences !

Peut-être car elle est, parmi les grands blogueurs, la plus visible chez « le grand Narcisse » (c’est comme ça que j’appelle la télé, qui demeure encore le plus grand des pièges).

Alors chère Quitterie, j’entends ton idéal : pas de censure, jamais de censure ! Je l’entends mais je ne le comprends plus.

Le prof que je suis s’irrite, car cela lui rappelle ses situations professionnelles du quotidien. Si quelqu’un ou quelques-uns prennent trop de place dans un groupe, il faut sévir. Quelle est la raison profonde à cette nécessité d’intervenir (et parfois durement)? Ce n'est pas parce que le groupe doit être rassuré face aux grandes gueules. Ce besoin d’être rassuré est légitime. Mais la réponse au sein du groupe doit être douce vis-à-vis de celui qui est instable, car c’est quelqu’un qui ne peut s’empêcher de se faire remarquer la plupart du temps. On ne lynche pas la différence. (Sur ce point, la défense de ton idéal contre vents et marées me touche beaucoup, Quitterie.)

Mais pensons au blogueur narcissique: il est en danger. Je pense qu’avoir un blog, c’est être responsable de ce qui y est communiqué. Et une communication n’est pas une simple affirmation. Etymologiquement, communiquer peut se voir comme mettre notre "unique" en "commun". La communication met les personnes en relation. C’est pour cela que je déteste l’anonymat, et tous ces pseudonymes. Comment peut-on prétendre communiquer sans marquer notre parole de cette identité « unique » qui nous constitue ?

 

Dans beaucoup de blogs, il n’y a plus échange, ni relations. Il y a confrontations de monologues. Mais aussi... ce sont des personnes de chair et d'os qui s’expriment. Eh bien, je le dis en toute humilité, je m’inquiète pour eux. Pour leur santé. 

“Don’t feed the troll”. Très bon réflexe. Mais si le troll résiste, que fait-on ? On le laisse se noyer à côté de nous ? Comme si de rien n’était ?

Gandhi avait dit qu'il préfèrait la violence à la lâcheté. Pourquoi? Notamment parce que l'agressivité, étymologiquement encore, c'est "aller vers". Ne pas faire face aux difficultés est pire que d'entrer en conflit. Mais une fois dans le conflit, il s'agit de ne pas viser sa propre victoire, mais d'établir la non-violence, une situation où chacun peut vivre librement.

L'enjeu de la communication sur Internet est comme tous les autres enjeux politiques: Réussirons-nous à vivre ensemble? Créerons-nous ces espaces où chacun de nous a une place juste? Parce que j'y crois, j'ai écrit cette note. Sinon, je serais allé porte de la Villette au cinéma en plein air voir "le bon, la bête et le truand".  Il faudra que j'écrive sur les mythes. Ils peuvent être chemins de liberté, ou ils peuvent emprisonner, ça dépend. Et ça dépend, ça dépasse... cette note.