31.03.2009
Blogguer n'est pas jouer
J’ai récemment pris des libertés avec ma ligne éditoriale. Depuis juillet 2008, et mon redémarrage à zéro de ce blog, je voulais simplement faire des billets sur des idées et quelques faits, en insistant sur des idées.
J’ai eu une mauvaise passe à l’automne où j’ai fait des articles à la c.. sur Martine (Aubry) et des jeux de mots bas de gamme sur Obama. Il y avait bien un peu de fond derrière, mais je n’arrivais pas à en faire quelque chose.
Puis, au fur et à mesure d’une vie qui allait mieux, je me suis mis à être plus pertinent, meilleur communiquant sur ce blog. "Communiquant" dans le sens d’échanger avec les autres, pas dans le sens de faire de la com-marketing telle que veut la vendre Luc.
C’est fou comme prendre le temps de donner du sens à sa vie, en allant voir des films de voyage, en s’impliquant à fond les ballons dans deux associations de solidarité internationale…etc., ça permet de retrouver la saveur des choses, le goût des échanges. C’est un remède anti-crise de très haute qualité. Remède GRATUIT, cela va sans dire.
Bref ( j'aime bien dire bref ), dernièrement je me suis mis à me livrer un peu plus. Ça m’a fait du bien et je me suis mis à confier ici des choses importantes de mes croyances. La réaction générale des commentaires, plus nombreux mais presque toujours positifs, m’a permis de me rendre compte que j’étais plutôt intéressant. (C’est bon de toujours en douter quand on est blogueur, journaliste, écrivain…) Et que j’étais globalement dans le vrai. (C’est bon de toujours en douter quand on est humain ;-)
J’ai traversé des mois très difficiles depuis juillet dernier. Souvent à bout. Le moral broutait en première et calait. Je ne donne pas de détail. Maintenant, ça va. Passons.
Je veux juste dire une chose aujourd'hui, surtout à ceux qui apprécient de me lire. Je trouve que la blogosphère politique française est un monde étrange et dangereux. J’ai lu tellement de mots durs sur des sujets qui n’en valent pas la peine. Tellement de ragots ou de coups bas de niveau de cour de récré.
Perso, ces jours-ci, je suis crevé parce que je gère le montage financier d’un projet de chantier de construction d’une école primaire dans la province du Bam, au Burkina Faso. Je soutiens l'équipe en partance comme je peux. C’est ultra compliqué de permettre à deux peuples de coopérer pour se développer mutuellement. Les micro-projets comme le mien sont une opportunité formidable de pouvoir se rendre compte de tant de différences culturelles; différences où aucune des 2 cultures n’a ni tort ni raison. Chacune vit ce qu’elle a à vivre. Deux « logiques » qui doivent apprendre à coopérer, c’est complexe. Le fonctionnement est si souvent bancal. Chacune a l’impression d’avoir des bâtons dans les roues.
Bah finalement, entre deux personnes, il se passe la même chose. Chacune a sa logique. Souvent, on croit que parce qu’on veut coopérer, ça suffit. Qu'il suffit de le vouloir. Mais non. Il faut se donner les moyens de se comprendre. Et aussi savoir qu’à certains moments, il faudra se pardonner. C’est valable pour deux collègues, deux amoureux, deux amis. C’est valable pour une mère et son enfant.
Je pense que tous, nous sommes et nous serons toujours égaux par rapport à une chose : une seconde de la vie d’un humain est exactement la même pour tout autre humain. Eh bien, je crois vraiment que le seul luxe, c’est le temps. Si je respecte le luxe de ma vie, le temps que j’ai, (plutôt que de tenter de le retenir ou de lui courir après), je pourrais être plus heureux. Et je pourrais voir l’autre comme une chance.
J’essaie de vivre ainsi: non pas être un mou qui n’agit plus, mais au contraire quelqu’un qui agit vraiment. Et pas quelqu’un qui s’agite.
Ça me dépite quand je lis des blogueurs, anonymes ou pas, qui s’invectivent pour savoir qui a raison parmi les grandes gueules de la cour de récré. Pourquoi gâchent-ils à ce point le luxe de leur vie ?
Ce n’est plus de votre âge de jouer au l’égo. Ce n’est d’aucun âge.
Blogguer n'est pas jouer.
15:38 | Lien permanent | Commentaires (5)
25.03.2009
Un de mes paradoxes
Aujourd'hui, c'est l'Annonciation. Nous sommes 9 mois jour pour jour avant Noël. Et puis nous sommes dans la période du Carème. Bientôt Pâques.
Bref. Certains d'entre mes lecteurs ne le savent que trop: je suis un catho pur jus. Croyant en Dieu - Père, Fils et Saint-Esprit -, je ne suis plus le pratiquant modèle que j'ai été pendant de longues années, mais j'essaie de vivre ma vie en étant branché sur l'Evangile (c'est pas possible, mais on s'accroche).
Sauf qu'à la différence de plusieurs centaines de mes amis, je ne suis pas du tout choqué par cette vidéo. Au contraire, je suis mort de rire.
15:25 | Lien permanent | Commentaires (6)
19.03.2009
Je me suis fait avoir, comme presque tout le monde.
Alors comme ça, le Pape Benoît XVI a dit : "le préservatif n'est pas efficace dans la lutte contre le SIDA, il aggrave le problème".
Fichtre! Ca m'a énervé toute la journée d'hier. En colère contre cette imbécillité. Connaissant de près une partie de la culture noire africaine, y ayant fait 5 voyages dont un séjour de 9 mois au Burkina Faso, je sais à quel point LE PRESERVATIF DOIT ETRE PLUS ET MIEUX UTILISE pour lutter contre la pandémie du sida.
J'y avais entendu que certains hommes utilisent un préservatif tout en ayant coupé l'extrémité, car il est impensable pour eux que le sperme ne "jaillisse" pas... et ils se croient protégés... hum hum.
Mais hier soir je me suis enfin dit (je me dis souvent des trucs) : Allons voir si je trouve le texte exact de la déclaration de Benoît XVI.
Je ne le trouve que sur ' lacroix.fr ' . Je reprends l'extrait et copie ici le paragraphe contenant le fameux début de polémique (réponse du pape à un journaliste de France 2 dans l'avion vers le Cameroun) :
" Je dirais que l’on ne peut vaincre ce problème du sida uniquement avec des slogans publicitaires. S’il n’y a pas l’âme, si les Africains ne s’aident pas, on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d’augmenter le problème. On ne peut trouver la solution que dans un double engagement : le premier, une humanisation de la sexualité, c’est à dire un renouveau spirituel et humain qui implique une nouvelle façon de se comporter l’un envers l’autre, et le second, une amitié vraie, surtout envers ceux qui souffrent, la disponibilité à être avec les malades, au prix aussi de sacrifices et de renoncements personnels. "
Eh bien, oui, il a presque dit ce que tout le monde a répété aujourd'hui. Sauf que non. Ce "presque" fait une différence. Une très grande différence!
Il insiste d'abord sur un état d'esprit nécessaire. Personnellement, je suis surpris que Benoît XVI parle de solidarité entre Africains sans parler de culture. En effet, le pape rappelle qu'un objet ne sauve pas si l'on n'est pas d'abord dans le respect et l'estime mutuels. Il faut s'aimer les uns les autres pour être motivés à ne pas se contaminer mutuellement. OK.
Mais l'exemple que j'ai donné en début de billet montre que l'apprentissage de l'utilisation d'un préservatif (et d'ailleurs aussi de médicaments polythérapiques, dont la posologie est contraignante et compliquée) relève de comportements et de conceptions propres à la culture, la civilisation, des peuples.
J'ai constaté moi-même au Burkina Faso qu'un certain nombre de personnes, ayant des maladies bénignes, tout en faisant ce que leur demandait le médecin formé à l'occidentale, continuait de croire que le mal ne venait pas seulement d'une bactérie, d'un microbe...etc, mais qu'il était lié à d'autres facteurs: type de vie, faute morale... ainsi la guérison ne peut pas venir simplement selon eux d'un remède, mais aussi de pratiques (animistes ou autres). Cette vision sprirituelle de la guérison mérite le respect, selon moi.
Mais sans compréhension interculturelle, effectivement le risque de mal utiliser le préservatif existe. De plus, puisque hélas, tous les Africains n'auront pas dès demain accès à la compréhension de comment le préservatif les protège vraiment, il faut par dessus tout cela qu'il y ait l'amitié et la solidarité.
Selon cet angle d'attaque, je rejoins le Pape. Mais je regrette qu'il subsiste de la méfiance dans ses prises de parole envers l'utilisation du préservatif. Il ne devrait y avoir que de la vigilance. Je crains que le célibat des prêtres ne soit trop de l'ordre de l'interdiction, et crée des frustrations, ainsi que de la méfiance vis-à-vis du corps et de la jouissance. Certes éveiller les consciences, c'est susciter la responsabilité humaine. Mais de là à interdire à tour de bras, et toujours susciter la méfiance, je pense que c'est contraire à l'Evangile.
Actuellement, une question persistante me taraude : Pourquoi, nous autres citoyens français, sommes-nous critiques, et même méfiants, si l'information est de nature politique, et non pas lorsqu'elle est de nature religieuse?
Nous devrions nous dire : "attention , risque de désinformation!", comme nous le faisons pour la politique. Et vérifier au plus près de la source.
Et enfin, la mauvaise foi (sic) des journalistes omet que le Pape a avant tout demandé la gratuité des soins pour les Africains malades du sida !
15:56 | Lien permanent | Commentaires (8)
16.03.2009
C'est juste que ça me fait mal
Je suis pour la liberté des femmes, pour leur pleine égalité en droit avec les hommes. Je suis prêt à me battre pour cela.
Je suis pour une science libre de se développer hors de tout obscurantisme. Je suis prêt aussi à me battre pour ça.
Mais j'ai mal quand on omet une question fondamentale, question qui est posée habituellement par la science:
Quand commence la vie humaine?
Pour moi, c'est dès la conception. Ce n'est pas qu'une posture religieuse. C'est surtout ce que j'ai appris dans mes cours de biologie en terminale scientifique. (et j'en ai fait deux! Une dans le privé catho, et après avoir raté mon bac C, une terminale S, dans le public. Et à chaque fois, la même chose: "nouvel individu dès la conception". Et les 2 fois, même sourire gêné de la prof...)
Je ne veux donner aucune leçon de vie. Je ne veux établir aucun principe. Je ne veux pas plaquer mes convictions sur les libertés des autres. Mais si on mène une réflexion sur la science ou sur la loi, et que cette question est omise à cause de son caractère génant, ou trop abrupt, alors j'ai mal. Mal à mon humanité.
15:55 | Lien permanent | Commentaires (7)
02.03.2009
Article pour le mois de mars, à lire en 8 fois : " Des systèmes économiques... à la liberté personnelle "
I) Mon opposition au capitalisme, au libéralisme et au marxisme
Depuis un certain nombre d’années, je n’arrive pas à savoir si je suis opposé au capitalisme à cause de l’ultracapitalisme, ou au libéralisme à cause de l’ultralibéralisme, ou bien aux deux. Dire que je suis opposé à une combinaison des deux serait trop simple.
Je ne suis pas marxiste, ni d’aucune branche qui en a découlé, et je ne l’ai jamais été car il contient selon moi deux vices à sa base, deux négations de la liberté:
- Le passage par la dictature du prolétariat. Or la fin de ne justifie pas les moyens. La fin est dans les moyens. J’ai aussi entendu un jésuite dire grosso modo que la manière ne doit pas être sacrifiée au bénéfice de la matière.
- Une autre négation de la liberté est contenue dans la phrase « la religion est l’opium du peuple ». Si Marx avait écrit : « la religion peut être un opium pour le peuple », ça aurait tout changé. D'ailleurs de ce point de vue, je suis 100 fois d’accord.
II) Absence de projet marxiste
Toutefois, le marxisme a mis le doigt sur des travers très graves du capitalisme. Son succès intellectuel n’a pas été volé.
Pourtant aujourd’hui, il n’y a plus d’élan marxiste. Les quelques intellectuels s’y référant peinent. Ils ne démontrent rien de nouveau, ils ne projettent rien. Alors ils se recroquevillent. Ils n’acceptent plus le débat. Pourtant, si ils pouvaient clamer avec force leur envie de vivre dans une « société sans argent », ça aurait de la gueule ! ... mais non, rien.
III) Quasi-absence de projet capitaliste
Or, on ne trouve plus grand monde pour défendre un projet de société capitaliste. On se demande comment on peut le définir. On se demande la même chose avec le libéralisme.
Bref, personne n’a proposé un projet de société nouveau depuis fort longtemps. Personne ne s’est mis à sa table pour en écrire un.
Mais il nous reste un projet en cours, sur lequel on s’écharpe : le projet capitaliste libéral.
IV) Une vue sur l'origine et l'évolution du capitalisme libéral
Le capitalisme semble en fait être né automatiquement dès la mise en place du libéralisme. A partir du moment où il a été possible de ‘faire’ et de ‘passer’ (liberté d’entreprendre et liberté de circuler), les possédants et les investisseurs ont obtenu de n’avoir pas de comptes à rendre aux États. J’avoue que je simplifie à l’excès.
De là la possibilité pour les possédants de se servir de leur argent comme ils veulent sans craindre le pouvoir politique. Quelques exemples historiques français : Les templiers s’étaient vus retirer leur argent par le roi Philippe le Bel, Jacques Cœur par Charles VII, Nicolas Fouquet par Louis XIV…
Certes, ces trois exemples constituent des injustices pures et simples. Mais ces menaces existaient sur « le capital », exercées par l’Etat et qui pesaient sur lui.
A partir du moment où ces menaces ne pèsent plus, on est davantage libre. Tant mieux. Mais cet argent n’est alors rattaché par rien au pays, ni à l’Etat, ni au roi…etc.
V) Cœur de mon propos : critique de la situation légale du capital
Le capital est d’une certaine manière émancipé. Il vaut quelque chose pour lui-même. Il n’a plus de comptes à rendre - c’est le cas de le dire - au pays dans lequel il est constitué. Bien sûr, il a quand même « des comptes à rendre » à l’Etat : Le capital est contrôlé, taxé… etc. Mais la loi est entre lui et l’Etat. L’Etat n’est plus au-dessus de lui. C’est en cela qu’il est émancipé.
Et là, que se passe-t-il ? Le capital se protège en se soumettant aux lois. Mais à la différence d’un roi (ou même d’un président de la république, ce qui laisse actuellement songeur), la loi peut être interprétée.
Ceux qui possèdent du capital n’ont qu’à interpréter la loi pour échapper au maximum à l’inconfort du contrôle de ce capital.
Dans cette émancipation du capital se trouve sa terreur. Car moins ce capital est contrôlé, plus il est puissant. Plus il est puissant, plus il peut faire ce qui lui est profitable. Plus le capital arrive à s’exonérer de la loi, plus il peut grandir.
Les libéraux ont donc utilisé la doctrine du « laisser-faire, laisser passer » pour dire : « laissez le capital hors de la loi, il grandira le plus possible ». Sous-entendant que cet argent servirait à tous.
Mais d’après moi, Adam Smith parlait de travail quand il parlait de liberté d’entreprendre. Seulement de travail. Or le capital, en obtenant l’indépendance par rapport à l’État, a obtenu à tort la liberté par rapport à la loi. Pas en théorie, évidemment. Mais dans la pratique si, ou en tout cas très souvent.
Cette libre-circulation du capital est l’émergence d’un système qui concentre les plus grands travers humains (vous allez sans doute les reconnaître) : Envie, jalousie, gloutonnerie, orgueil, luxure, …Il m’en manque deux. ;-)
Et ces travers ont eu toute latitude pour s’exprimer, sous couvert de la loi, puisque les capitalistes pouvaient, toujours ou presque, prouver qu’ils étaient restés dans la limite de la loi.
L’argent ne doit plus avoir cette liberté de ne pas être contrôlé. Marx en ce point a toujours raison. Cet argent-là opprime. Il opprime terriblement.
J’avais signé la pétition pour la taxation des transactions financières, la fameuse taxe Tobin. Je sais pourquoi. Mais ce n’est qu’une réponse. Une parmi de nombreuses. Pas la solution. Cette taxation n’est même pas une solution, c’est simplement une amélioration au sein d’un ensemble de solutions.
VI) Un projet de société profondément lié au reste du monde ?
En fait, c’est toute une société qui est à rebâtir . Car toutes les lois économiques sont à changer. Le capital doit revenir dans le giron des sociétés politiques humaines. Il doit craindre l’épée de Damoclès de la loi, de la Justice. Il doit demander la permission avant de passer.
Pourquoi ? Parce que de l’autre côté se trouvent des peuples, des familles, des individus. Et ceux-ci ne peuvent plus se défendre. Parce que ce capital est vorace, et ses prétendus propriétaires vous expliquent qu’ils n’en ont pas le contrôle. Ou bien peut-être ne préfèrent-ils pas en avoir le contrôle ? Cette responsabilité les terroriserait ! Avoir sur la conscience des famines, des émeutes de la faim, des licenciements, …
On a inventé un système complexe où chacun peut se dire que ce n’est pas de sa faute et le capital peut avaler tout ce qu’il veut. Cela s’appelle le capitalisme international, car il n’est d’aucune nation, et il est simultanément de toutes les nations. Il a eu le droit, il a le droit de passer, partout. Il est libre de passer. Ce capitalisme est libéral.
La loi est interrogée sur son sens et sur son rôle. Doit-elle être simplement un garde-fous ? Les excès du capitalisme ont montré que non.
VII) Considération sur l’argent, la gratuité, le don
L’argent est pourtant le système d’échange le plus libre et le plus équitable que l’on ait inventé .
Il n’y a d’ailleurs aujourd’hui que la gratuité pour le concurrencer. Le don est plus fort que l’argent. Mais qui dit don, dit absence de retour, donc absence d’échange. Et l’échange est une valeur bonne, à continuer de développer. La solution face aux dangers du capitalisme n’est donc pas de se réfugier dans le don. D’ailleurs inventer « une société sans argent », ou tout serait gratuit, donc en quelque sorte donné, n’a jamais été possible. Ce retour à une forme préhistorique d’économie humaine n’a jamais été réalisé vraiment !
L’argent permet de concentrer des garanties. Plus quelque chose est garanti, plus il est l’objet de convoitise humaine. C’est notre besoin de nous protéger qui nous fait nous tourner vers la plus grande garantie qui soit, car elle concentre le plus de liberté, le plus d’adaptation possible à un milieu hostile. Cette plus grande garantie est bien l’argent, système avec lequel on pourra avoir tout, ou presque.
VIII) Réflexion : Système d’échange et liberté personnelle
Ce qui est contenu dans ce « presque », c’est l’esprit humain . Nous élever au-dessus des animaux ne passe que par ce biais : être au maximum prêt à exister au-dessus de nos besoins et de nos envies. Cela s’appelle la liberté.
Être au-dessus d’un système d’échange, où la liberté de chacun est garantie, pour se situer dans une liberté personnelle, non garantie, toujours sur la brèche (car l’autre est omniprésent dans notre vie), c'est la possibilité d’être libre, d’être soi. C’est alors aussi la possibilité de donner vraiment. Le don de soi appelle au don. Mais ce n’est qu’un appel. La liberté fait qu’à tout moment, le mouvement du don peut être brisé. Il est alors souhaitable de chercher à retrouver le chemin du don.
L’argent perd peu à peu de l’importance dans cette vie libre.
C’est tout ce qu’il faut souhaiter à chaque être humain.
19:38 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : capitalisme, libéralisme, marxisme, etat, capital, argent, liberté
Du Lourd... ou pas.
Alors comme ça, l'UMP remplit ses rangs avec des célébrités?
Ouh la la, mais c'est pas bon ça, un tel capital sympathie pour ce parti concurrent du mien! Et c'est du lourd!!! Jugez plutôt.
Voici les nominés: Enrico Macias, Carlos, Henri Salvador, Faudel, Rika Zaraï, Paul-Loup Sulitzer, Christian Clavier, Charlotte Rampling, Véronique Genest, Jean Reno, Michou, Arthur, Jean-Marie Bigard, les frères Bogdanoff, Alain Prost ou Henri Leconte. Sans oublier David Douillet et Gilbert Montagné.
Ce qui nous fait : un chanteur has-been, un mort, un jardin d'hiver ( comment ça , c'est pas utile en politique? ), un illettré, une chanteuse has-been, un écrivain (né has-been), un acteur corse paranoïaque, une rescapée de la jungle, une actrice has-been, un melon champion toutes catégories, Michou, un nul qui n'aime que le fric (parait-il qu'il a vendu sa mère sur e-bay), un vendeur de slips du Stade de France, des plastiques humanisés (un peu), un entrepreneur spécialiste des faillites (très utiles ces temps-ci c'est vrai!), un tennisman has-been. Sans oublier Monsieur PJ (qui cartonne plus avec son rôle auprès des Pièces Jaunes que dans celui auprès de la Police Judiciaire), et l'homonyme de Guy. On aimerait tant que ce ne soit qu'une sale blague de plus.
L'UMP... déjà has been?
19:16 | Lien permanent | Commentaires (3)
01.03.2009
une chaîne que je suis (pour une fois)
Aurélien m'a taggué. La chaîne consiste à mettre en ligne la 6ème photo/image du dernier dossier créé. Seulement voilà, mon dernier dossier n'est pas français, mais sénégalais! (Aurélien voulait savoir la météo en France...).
J'ai pris cette photo pour évoquer le développement de l'architecture et de la voirie d'une métropole du Sud. On voit le contraste de l'apparition de la modernité au sein d'une société traditionnelle (chariots tirés par des ânes, ce qui n'est pas écologique du tout dans une ville: déjections = pollution!)
J'ai surtout été frappé par les constructions partout dans Dakar. Je viens d'y accompagner un groupe d'élèves dans le cadre d'un projet de mon lycée. Le thème du projet est le développement durable et le co-développement. Eh bien, au niveau du de la durabilité, je m'inquiète une peu pour Dakar. Cette belle capitale va-t-elle pouvoir tenir le choc de cette explosion urbaine. Ses transports sont déjà saturés sur l'unique voie d'accès à la ville. Quid de l'eau? Quid des emplois?
Enfin, au moins, il y a divers investisseurs et des nouveaux marchés semblent possibles.
La "Terranga" , nom-symbole du Sénégal signifiant l'accueil, en wolof, n'est pas un vain mot: les Sénégalais sont vraiment très accueillants et très patients avec les étrangers. J'espère vraiment retourner dans cette mégapole impressionnante, aux accents industriels mais pourtant toujours cordiale.
21:34 | Lien permanent | Commentaires (1)