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02.03.2009

Article pour le mois de mars, à lire en 8 fois : " Des systèmes économiques... à la liberté personnelle "

 

I) Mon opposition au capitalisme, au libéralisme et au marxisme

Depuis un certain nombre d’années, je n’arrive pas à savoir si je suis opposé au capitalisme à cause de l’ultracapitalisme, ou au libéralisme à cause de l’ultralibéralisme, ou bien aux deux. Dire que je suis opposé à une combinaison des deux serait trop simple.

Je ne suis pas marxiste, ni d’aucune branche qui en a découlé, et je ne l’ai jamais été car il contient selon moi deux vices à sa base, deux négations de la liberté:

- Le passage par la dictature du prolétariat. Or la fin de ne justifie pas les moyens. La fin est dans les moyens. J’ai aussi entendu un jésuite dire grosso modo que la manière ne doit pas être sacrifiée au bénéfice de la matière.

- Une autre négation de la liberté est contenue dans la phrase « la religion est l’opium du peuple ». Si Marx avait écrit : « la religion peut être un opium pour le peuple », ça aurait tout changé. D'ailleurs de ce point de vue, je suis 100 fois d’accord.

II) Absence de projet marxiste

Toutefois, le marxisme a mis le doigt sur des travers très graves du capitalisme. Son succès intellectuel n’a pas été volé.

Pourtant aujourd’hui, il n’y a plus d’élan marxiste. Les quelques intellectuels s’y référant peinent. Ils ne démontrent rien de nouveau, ils ne projettent rien. Alors ils se recroquevillent. Ils n’acceptent plus le débat. Pourtant, si ils pouvaient clamer avec force leur envie de vivre dans une « société sans argent », ça aurait de la gueule ! ... mais non, rien.

III) Quasi-absence de projet capitaliste

Or, on ne trouve plus grand monde pour défendre un projet de société capitaliste. On se demande comment on peut le définir. On se demande la même chose avec le libéralisme.

Bref, personne n’a proposé un projet de société nouveau depuis fort longtemps. Personne ne s’est mis à sa table pour en écrire un.

Mais il nous reste un projet en cours, sur lequel on s’écharpe : le projet capitaliste libéral.

IV) Une vue sur l'origine et l'évolution du capitalisme libéral

Le capitalisme semble en fait être né automatiquement dès la mise en place du libéralisme. A partir du moment où il a été possible de ‘faire’ et de ‘passer’ (liberté d’entreprendre et liberté de circuler), les possédants et les investisseurs ont obtenu de n’avoir pas de comptes à rendre aux États. J’avoue que je simplifie à l’excès.

De là la possibilité pour les possédants de se servir de leur argent comme ils veulent sans craindre le pouvoir politique. Quelques exemples historiques français : Les templiers s’étaient vus retirer leur argent par le roi Philippe le Bel, Jacques Cœur par Charles VII, Nicolas Fouquet par Louis XIV

Certes, ces trois exemples constituent des injustices pures et simples. Mais ces menaces existaient sur « le capital », exercées par l’Etat et qui pesaient sur lui.

A partir du moment où ces menaces ne pèsent plus, on est davantage libre. Tant mieux. Mais cet argent n’est alors rattaché par rien au pays, ni à l’Etat, ni au roi…etc.

V) Cœur de mon propos : critique de la situation légale du capital

Le capital est d’une certaine manière émancipé. Il vaut quelque chose pour lui-même. Il n’a plus de comptes à rendre - c’est le cas de le dire - au pays dans lequel il est constitué. Bien sûr, il a quand même « des comptes à rendre » à l’Etat : Le capital est contrôlé, taxé… etc. Mais la loi est entre lui et l’Etat. L’Etat n’est plus au-dessus de lui. C’est en cela qu’il est émancipé.

Et là, que se passe-t-il ? Le capital se protège en se soumettant aux lois. Mais à la différence d’un roi (ou même d’un président de la république, ce qui laisse actuellement songeur), la loi peut être interprétée.

Ceux qui possèdent du capital n’ont qu’à interpréter la loi pour échapper au maximum à l’inconfort du contrôle de ce capital.

Dans cette émancipation du capital se trouve sa terreur. Car moins ce capital est contrôlé, plus il est puissant. Plus il est puissant, plus il peut faire ce qui lui est profitable. Plus le capital arrive à s’exonérer de la loi, plus il peut grandir.

Les libéraux ont donc utilisé la doctrine du « laisser-faire, laisser passer » pour dire : « laissez le capital hors de la loi, il grandira le plus possible ».  Sous-entendant que cet argent servirait à tous.

Mais d’après moi, Adam Smith parlait de travail quand il parlait de liberté d’entreprendre. Seulement de travail. Or le capital, en obtenant l’indépendance par rapport à l’État, a obtenu à tort la liberté par rapport à la loi. Pas en théorie, évidemment. Mais dans la pratique si, ou en tout cas très souvent.

Cette libre-circulation du capital est l’émergence d’un système qui concentre les plus grands travers humains (vous allez sans doute les reconnaître) : Envie, jalousie, gloutonnerie, orgueil, luxure, …Il m’en manque deux. ;-)

Et ces travers ont eu toute latitude pour s’exprimer, sous couvert de la loi, puisque les capitalistes pouvaient, toujours ou presque, prouver qu’ils étaient restés dans la limite de la loi.

L’argent ne doit plus avoir cette liberté de ne pas être contrôlé. Marx en ce point a toujours raison. Cet argent-là opprime. Il opprime terriblement.

J’avais signé la pétition pour la taxation des transactions financières, la fameuse taxe Tobin. Je sais pourquoi. Mais ce n’est qu’une réponse. Une parmi de nombreuses. Pas la solution. Cette taxation n’est même pas une solution, c’est simplement une amélioration au sein d’un ensemble de solutions.

VI) Un projet de société profondément lié au reste du monde ?

En fait, c’est toute une société qui est à rebâtir . Car toutes les lois économiques sont à changer. Le capital doit revenir dans le giron des sociétés politiques humaines. Il doit craindre l’épée de Damoclès de la loi, de la Justice. Il doit demander la permission avant de passer.

Pourquoi ? Parce que de l’autre côté se trouvent des peuples, des familles, des individus. Et ceux-ci ne peuvent plus se défendre. Parce que ce capital est vorace, et ses prétendus propriétaires vous expliquent qu’ils n’en ont pas le contrôle. Ou bien peut-être ne préfèrent-ils pas en avoir le contrôle ? Cette responsabilité les terroriserait ! Avoir sur la conscience des famines, des émeutes de la faim, des licenciements, …

On a inventé un système complexe où chacun peut se dire que ce n’est pas de sa faute et le capital peut avaler tout ce qu’il veut. Cela s’appelle le capitalisme international, car il n’est d’aucune nation, et il est simultanément de toutes les nations. Il a eu le droit, il a le droit de passer, partout. Il est libre de passer. Ce capitalisme est libéral.

La loi est interrogée sur son sens et sur son rôle. Doit-elle être simplement un garde-fous ? Les excès du capitalisme ont montré que non.

VII) Considération sur l’argent, la gratuité, le don

L’argent est pourtant le système d’échange le plus libre et le plus équitable que l’on ait inventé .

Il n’y a d’ailleurs aujourd’hui que la gratuité pour le concurrencer. Le don est plus fort que l’argent. Mais qui dit don, dit absence de retour, donc absence d’échange. Et l’échange est une valeur bonne, à continuer de développer. La solution face aux dangers du capitalisme n’est donc pas de se réfugier dans le don. D’ailleurs inventer « une société sans argent », ou tout serait gratuit, donc en quelque sorte donné, n’a jamais été possible. Ce retour à une forme préhistorique d’économie humaine n’a jamais été réalisé vraiment !

L’argent permet de concentrer des garanties. Plus quelque chose est garanti, plus il est l’objet de convoitise humaine. C’est notre besoin de nous protéger qui nous fait nous tourner vers la plus grande garantie qui soit, car elle concentre le plus de liberté, le plus d’adaptation possible à un milieu hostile. Cette plus grande garantie est bien l’argent, système avec lequel on pourra avoir tout, ou presque.

VIII) Réflexion : Système d’échange et liberté personnelle

Ce qui est contenu dans ce « presque », c’est l’esprit humain . Nous élever au-dessus des animaux ne passe que par ce biais : être au maximum prêt à exister au-dessus de nos besoins et de nos envies. Cela s’appelle la liberté.

Être au-dessus d’un système d’échange, où la liberté de chacun est garantie, pour se situer dans une liberté personnelle, non garantie, toujours sur la brèche (car l’autre est omniprésent dans notre vie), c'est la possibilité d’être libre, d’être soi. C’est alors aussi la possibilité de donner vraiment. Le don de soi appelle au don. Mais ce n’est qu’un appel. La liberté fait qu’à tout moment, le mouvement du don peut être brisé. Il est alors souhaitable de chercher à retrouver le chemin du don.

L’argent perd peu à peu de l’importance dans cette vie libre.

C’est tout ce qu’il faut souhaiter à chaque être humain.

 

 


Du Lourd... ou pas.

Alors comme ça, l'UMP remplit ses rangs avec des célébrités?

Ouh la la, mais c'est pas bon ça, un tel capital sympathie pour ce parti concurrent du mien! Et c'est du lourd!!! Jugez plutôt.

Voici les nominés: Enrico Macias, Carlos, Henri Salvador, Faudel, Rika Zaraï, Paul-Loup Sulitzer, Christian Clavier, Charlotte Rampling, Véronique Genest, Jean Reno, Michou, Arthur, Jean-Marie Bigard, les frères Bogdanoff, Alain Prost ou Henri Leconte. Sans oublier David Douillet et Gilbert Montagné.

Ce qui nous fait : un chanteur has-been, un mort, un jardin d'hiver ( comment ça , c'est pas utile en politique? ), un illettré, une chanteuse has-been, un écrivain (né has-been), un acteur corse paranoïaque, une rescapée de la jungle, une actrice has-been, un melon champion toutes catégories, Michou, un nul qui n'aime que le fric (parait-il qu'il a vendu sa mère sur e-bay), un vendeur de slips du Stade de France, des plastiques humanisés (un peu), un entrepreneur spécialiste des faillites (très utiles ces temps-ci c'est vrai!), un tennisman has-been. Sans oublier Monsieur PJ (qui cartonne plus avec son rôle auprès des Pièces Jaunes que dans celui auprès de la Police Judiciaire), et l'homonyme de Guy. On aimerait tant que ce ne soit qu'une sale blague de plus.

L'UMP... déjà has been?

01.03.2009

une chaîne que je suis (pour une fois)

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Aurélien m'a taggué. La chaîne consiste à mettre en ligne la 6ème photo/image du dernier dossier créé. Seulement voilà, mon dernier dossier n'est pas français, mais sénégalais! (Aurélien voulait savoir la météo en France...).

 

J'ai pris cette photo pour évoquer le développement de l'architecture et de la voirie d'une métropole du Sud. On voit le contraste de l'apparition de la modernité au sein d'une société traditionnelle (chariots tirés par des ânes, ce qui n'est pas écologique du tout dans une ville: déjections = pollution!)

J'ai surtout été frappé par les constructions partout dans Dakar. Je viens d'y accompagner un groupe d'élèves dans le cadre d'un projet de mon lycée. Le thème du projet est le développement durable et le co-développement. Eh bien, au niveau du de la durabilité, je m'inquiète une peu pour Dakar. Cette belle capitale va-t-elle pouvoir tenir le choc de cette explosion urbaine. Ses transports sont déjà saturés sur l'unique voie d'accès à la ville. Quid de l'eau? Quid des emplois?

Enfin, au moins, il y a divers investisseurs et des nouveaux marchés semblent possibles.

La "Terranga" , nom-symbole du Sénégal signifiant l'accueil, en wolof, n'est pas un vain mot: les Sénégalais sont vraiment très accueillants et très patients avec les étrangers. J'espère vraiment retourner dans cette mégapole impressionnante, aux accents industriels mais pourtant toujours cordiale.

Benjamin, Florent, Karima, Timothée, à vous!

27.02.2009

black-out

A bas la loi HADOPI .

Explication chez Antonin.

26.02.2009

Redémarrage

Bonjour!

Les nouvelles: elles sont bonnes. J'ai visité coup sur coup le sud de l'Angleterre, puis Dakar et quelques autres endroits du Sénégal.

J'ai lu Elle s'appelait Sarah, de Tatiana de Rosnay. 22 euros, aux éditions Héloïse d'Ormesson. Vous ne regretterez pas cette lecture, même si la principale ficelle se devine dès le premier quart de l'ouvrage. Aucun regret, dis-je, car l'intérêt n'est pas dans le suspense, mais dans la magie opérée par l'auteure pour nous transporter au coeur du point de vue des 2 narratrices ("elle-même" et "Sarah").

Une lecture inoubliable pour moi. D'autant plus que j'ai fini ce livre le soir de ma visite de la maison des esclaves de l'île de Gorée.

A Gorée, j'ai été saisi par une des nombreuses phrases de Boubacar Joseph N'Diaye (conservateur historique de la maison des esclaves, une figure du Sénégal pour cela), homme qui nous a quittés il y a moins d'un mois. Ses 'sentences' sont écrites à différents endroits de cette maison de "négriers", choisie parmi plusieurs sur cette île pour y installer ce lieu, devenu patrimoine mondial de l'humanité (UNESCO).

 

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Le pire est de savoir que c'est irréparable Mais le plus beau... c'est ne rien vouloir comme réparation

 

Je rends hommage à Jo N'Diaye, ainsi qu'à sa simplicité et sa clairvoyance dans sa manière de rapprocher ce drame de celui de la Shoah. Sans artifice. Donc sans manipulation. A chacun de penser librement. Chapeau, Jo, et paix à ton âme.

 

 

On ne revient pas indemne de ces voyages au coeur du mal. Mais on peut aussi, sans jouer la culpabilisation, accepter de changer. Finalement, la seule liberté est celle qui a un goût différent chaque jour. C'est ce que j'arrive à peu près à vivre, et je dois dire que ça me porte profondément dans mes engagements, qu'ils soient humains, citoyens, ou politiques.


L'Amour a tous les Droits - Ismaël Lô

 

07.02.2009

Lettre à celle qui a boosté mon engagement au sein du MoDem

Chère Quitterie,

je te dis ma déception car je croyais que justement tu pensais pouvoir changer les choses de l'intérieur. Mais je me rappelle que tu as été assistante parlementaire. Tu sais mieux que moi ce à quoi tu renonces.

Je suis d'accord avec ton état d'esprit, mais je suis surtout en phase avec Christophe Grébert lorsqu'il dit:

" militer, agir, faire de la politique... oui mais sans entrer dans une seule "case", un engagement citoyen multiple, "à la carte", sans être obligé de prendre tout le "menu". "

Pour changer les choses il faut être dans plusieurs groupes, dont un parti. C'est en tout cas ainsi que je me suis engagé comme citoyen , mais d'abord comme humain finalement.

Je trouve des commentaires très bons, très fins, très sensibles ici. De très importantes questions sont soulevées.

Mais je ne crois pas à un nouveau parti... sauf s'il représente la partie émergente d'un iceberg. Cet iceberg serait un projet de société.

C'est cela et seulement cela qu'un groupe politique doit proposer aux Français. Tout le reste est du calcul et de la mécanique... propre ou sale... mais on s'en fout. Seule une vision commune renouvelée du vivre-ensemble sera satisfaisante. Le reste sera de la poudre aux yeux. C'est ma profonde conviction.

Il faut vivre autrement. Ça commence par soi-même. Je l'ai toujours su. Aujourd'hui je le vis concrètement. Et je peux mettre cette chance au service des autres.

Tu as aussi boosté un petit peu mon altruisme. Merci à toi. Je respire mieux quand j'ai une saine relation aux autres.

Quoi qu’il en soit, tu le sais bien: avec toi pour fonder autre chose! Même si ce n'était pas dans un cadre partisan. Je ne jette pas ma carte du MoDem pour autant. Je me suis abstenu pour le vote interne, et d'ailleurs je ne critiquerai plus si facilement les abstentionnistes maintenant. J'ai mieux compris leur dilemme de l'intérieur.

Mais le sel a perdu un peu de sa saveur aujourd'hui. Tant pis, il reste de l'espoir et quoi qu'il en soit, une troisième voie!

Vive le Mouvement Démocrate!

Cet ONU qui est tout sauf un machin; Du bon vieil Etat de droit.

Je vous invite à lire en entier cette brêve sur le site de l'ONU:

Gaza : L'ONU suspend l'importation d'aide après des vols par le Hamas

6 février 2009 – L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a suspendu vendredi toutes ses importations d'assistance humanitaire à Gaza après une nouvelle confiscation par le mouvement palestinien Hamas de centaines de tonnes d'aide alimentaire, qui a été condamnée par le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

 

Le lien m'a été envoyé par une amie qui vit à Jerusalem depuis octobre dernier et qui m'envoie régulièrement des liens, montrant notamment divers torts des deux côtés.

Ce que je me suis dit d'abord en lisant cet article, c'est que le Hamas semblait capable d'affamer le peuple palestinien! En fait, il semble que non, d'après un fonctionnaire de l'ONU sur place (voir fin de l'article).

Mais ce qui me parait évident, c'est que les problèmes existent à Gaza surtout en raison de l'absence d'Etat de droit. Je trouve cela très grave. En effet, l'ONU n'est pas impuissant, elle peut faire beaucoup pour soutenir une population qui pourrait retrouver un minimum de confort, de la dignité, et donc une situation suffisamment stable pour établir une saine démocratie. De ce point de vue, il est honteux de culpabiliser l'opinion publique internationale alors que la principale structure internationale fait tant... et se fait déposséder - voler! - de son travail.

On a trop tendance à chercher de nouvelles solutions. Et si nous commencions par faire fonctionner les bonnes vieilles idées, les bons vieux principes?

L'Etat de droit, c'est d'abord un Etat. C'est une autorité, une force, un rempart. Derrière ce rempart, il existe de la dignité et des droits fondamentaux pour les individus.

Il ne faut pas culpabiliser l'opinion publique des pays occidentaux. Il faut lui dire de soutenir l'ONU avec plus de vigueur. (mais je ne dirais pas quand même qu'il faut passer Gaza au Kourchner ;-)